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DEBAT AVEC L'ADMD

DEBAT AVEC L'ADMD : LE RESPECT DES DEMANDES D'EUTHANASIE
(Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité)
Le samedi 24 février à 17h30

À l’issue de certaines représentations, le Poche invite le public à refaire le monde. Ces jours-là, des témoins clefs et des expert.e.s de terrain rencontrent le public. Au coin du feu, autour d’un verre, on discute de façon informelle de ce que la pièce éveille comme questions chez chacun de nous.

Le samedi 24 février, restez au Poche après la représentation de 16h et assistez au débat sur la fin de vie organisé par l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité - ADMD. Au programme : le respect de la décision d’un patient conscient, l’entrave de la déclaration anticipée … et tout ce qui aura éveillé chez vous un vent de révolte.

L’entrée est libre et il n'est pas nécessaire d'avoir assisté à la représentation.

Vous trouverez ci-dessous une note d’intention de Jacqueline Herremans, présidente de l’ADMD.

Respect de la demande d’euthanasie

Pas toujours le cas, ni pour le patient conscient, ni pour le patient inconscient.

Depuis 2002, nous avons le droit, en tant que patient, de demander l’euthanasie. Les témoignages sont nombreux qui évoquent la sérénité de celui, de celle qui a choisi cette voie. Mais il existe aussi d’autres témoignages qui démontrent que la voix du patient n’est pas toujours entendue.

Dans certains hôpitaux, pas dans tous les départements nécessairement, le patient sera soumis à un protocole qui va au-delà des obligations posées par la loi du 28 mai 2002. « Nous devons consulter le comité d’éthique local » est une des réponses qui est donnée au patient. Patient qui porte bien son nom et qui aura mille fois le temps de mourir avant qu’il ne reçoive une réponse positive. Dans certaines maisons de repos, une pression est exercée par le personnel soignant avec un discours teinté de religiosité. « Vous n’avez pas le droit de mettre fin à votre vie qui est un don de Dieu ». Il en va de la neutralité que l’on doit attendre des soignants.

Et pour le patient affecté de troubles cognitifs, quelle est sa perspective ? Pour un patient atteint ? par exemple de la maladie d’Alzheimer, quel est son choix ? Peut-il se permettre de retarder ce moment au risque de passer de l’autre côté du miroir ? Il a certes rempli sa déclaration anticipée. Il n’a cependant aucune garantie que cette déclaration lui soit utile lorsque la démence lui aura ôté la capacité de formuler une demande actuelle. Le médecin ne pourra en effet poser l’acte d’euthanasie que si ce patient est inconscient et que sa situation est jugée irréversible eu égard à l’état actuel de la science. Ce qui été traduit sur le terrain par le « coma irréversible ». Plus jamais il ne redeviendra conscient au sens médical du terme.

Il faut donc faire sauter le carcan de la déclaration anticipée d’euthanasie, nous permettre de préciser les conditions dans lesquelles nous souhaitons obtenir l’euthanasie, le jour par exemple lorsque nous ne reconnaîtrons plus les nôtres. Le jour où nous ne serons plus qu’une enveloppe corporelle que nous n’habiterons plus.

Jacqueline Herremans

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