AUX CIMAISES DU POCHE
CECILE MASSART
Les oeuvres de l'artiste belge Cécile Massart incluent différents médiums.
De 1977 à 2005, elle a enseigné la gravure. Au début des années 1980, Graph and Pixel Story a montré la passion de l’artiste pour le pixel. Jusqu'en 1994, elle produit des séries d’œuvres consacrées à ce sujet. Depuis 1994, l’attention de Massart est devenue identification des dépôts radioactifs dans le paysage. En collaboration avec les agences qui gèrent de tels sites, elle s'efforce de les rendre responsables et plus conscients de la visibilité des dépôts radioactifs.
Son premier recherche graphique, indiquée sous le titre, UN SITE ARCHIVÉ POUR ALPHA BETA GAMMA aide à révéler leur vraie nature.
Les conférences pour partager des idées sont généralement tenue avec des rapports photographiques qu'elle a fait sur divers sites. Son travail est également exposé sur ces occasions.
Cécile Massart a développé une architecture vocabulaire pour identifier les déchets d'élimination lente site: les balises ou archi-sculptures. En 2009, le livre COVER a été publié; il comprenait des dessins basés sur traces du passé. En 2014, une série de dessins, THE LABORATORIES, a été publié pour identifier le site de stockage des déchets de haute activité.
Au coeur de la construction du processus de mémoire repose l'installation de laboratoires en surface, pendant le remplissage des installations souterraines et après la fermeture du site. Ce projet crée les conditions dans lequel philosophes, ingénieurs, scientifiques et autres experts, peuvent concevoir de nouveaux types d'œuvres.
En revenant de Fukushima en 2016, Cécile Massart a développé le concept de l'abri STUDIO.
À travers des expérimentations, de nouvelles idées se font jour pour le sécurité du monde vivant.
C’est en mai 2015, après avoir levé de nombreuses contraintes, que le séjour dans la préfecture de Fukushima a pu s’organiser.
L’artiste connaît déjà le site de déchets radioactifs de Rokkasho Mura.
De retour d'un voyage en 2003, Aldo Guillaume Turin écrit :
« (…) Et tout pour elle fut par conséquent marqué du signe de ce qu’au Soleil-Levant, où règne la civilité en apothéose, on appelle, de façon directe, shuzaï : soit une entrevue, mais nuancée comme rencontre approfondie en dialogue. Avec ceux qu’elle a réussi non sans mal à joindre, à interroger, n’aura-ce été qu’une seule fois, l’artiste a établi un shuzaï, c’est-à-dire qu’elle a choisi de parcourir paysages, bords de mer, bourgades fatiguées, sites d’accumulation radioactifs en ôtant de son importance au but premier lors d’une conversation ou d’une réunion de travail, et cela afin de disposer un enchaînement de motifs visuels autour d’une mémoire plus vaste que sa mémoire, autour d’une parole collective où perce – derrière ses manifestations élaborées, en attente d’une traduction – la flamme d’un premier émoi ou d’un premier brasier d’angoisse. Les estimations optimistes n’étaient pas au rendez-vous, les ténèbres polluantes enveloppent le palais de Rashomon. (…) »
Quatre années après la catastrophe de Fukushima, la gestion des déchets reste patente. Les photos de l’artiste témoignent de l’état de désolation de cette préfecture lointaine. Cependant dans le livre « La couverture immatérielle », c’est un travail graphique qui est proposé ainsi qu’une réflexion sur des lieux de rencontre, des shelter-studios pour les riverains des centrales nucléaires. Les shelter-studios sont des structures matérielles ou virtuelles ouvrant la possibilité d’une nuclear culture.