Aux cimaises du Poche
Des cartographies terrestres aux empreintes corporelles … … analogie imprévue, fêlures et cicatrices
Jocelyne Coster est diplômée de La Cambre en sérigraphe, elle a enseigné cette discipline aux Académies des Beaux-Arts de Namur, Ixelles et de Charleroi.
Quelle est la frontière entre notre corps et le monde ? Jocelyne Coster interroge en permanence le rapport entre l’humain et l’univers. C’est-à-dire entre son propre corps et l’immensité de ce qui l’entoure. Prenant ses mesures, elle veut ensuite les mettre en dialogue. L’infiniment petit et l’infiniment grand se répondent. Ils sont proches, presque semblables. Ils ont des liens de fraternité étonnants et émouvants. Jocelyne Coster Mesure le monde- par Muriel de Crayencour – 2016
La Géographie de la peau et celle de la terre sont dessinées de la même manière (topographie dermographie). Seul une différence d’échelle les sépare. Ce rapport d’organisation similaire entre l’infiniment petit et l’infiniment grand se retrouve à tous les stades de la vie. (…) on naît sur cette terre couvert d’une peau qui est le reflet de la géographie sur laquelle nous marchons (la peau sur la terre) jusqu’à la fin de notre existence, moment précis où tout s’inverse (la peau sous la terre). Et d’ailleurs, ne compte-t-on pas les années de la terre à ses courbes géologiques, topographiques et celle de l’Homme au nombre de ses rides et de ses plis ? J Coster
Elle est au monde et s’y tient dans la proximité d’un dialogue du corps, le sien, celui de l’universalité du corps de l’Autre, elle y suspend le souffle de son inspiration, parfois jusqu’à l’apnée, jusqu’ à l’épure des corps, leur signe. Toute vigilance et poésie confondues, sa démarche artistique tisse l’entre-deux d’une relation avec l’Autre, le corps de l’Autre qui est aussi le sien, tout à la fois familier dans l’Humanité et d’une « inquiétante étrangeté » à sonder inlassablement pour tenter d’en percer l’énigme. (mena – 2017) Nadine Monteyne, philosophe