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NOTE D'INTENTION(S)

de Georges Lini, metteur en scène et directeur artistique de la Compagnie Belle de Nuit

QUEEN KONG

NOTE D'INTENTION(S)

 

Nous devions prendre, les membres de Belle de Nuit et moi-même une année sabbatique.

Nous voulions, après deux saisons marathoniennes de créations et reprises, magnifiques, mais éreintantes, souffler quelque peu.

Recharger les batteries.

Reprendre notre souffle et mettre, à nos coeurs respectifs, un peu de baume autre que théâtral.

Et puis patatra !

Je suis tombé sur le texte d'Hélène Vignal...

Et nous avons écourté nos « vacances ».

Le désir et la nécessité sont les deux facteurs essentiels à la création.

Nous ne pouvions tout simplement pas, ne pas monter Queen Kong.

Il nous a semblé, comme une évidence, de clôturer par ce texte coup de poing, ce qui sera désormais appelé notre triptyque des «  Antigone », constitué déjà d'Iphigénie à Splott et de La soeur de Jésus-Christ.

 

Queen Kong nous parle de l'éveil à la sexualité d'une jeune adolescente de 15 ans.

Sans voyeurisme mais sans tabou .

Et qui aussi, et surtout aborde les thèmes des violences sociales liées à la sexualité féminine,

au harcèlement sur les réseaux sociaux,

et aux pressions exercées par les groupes, scolaires ou autres,

à la période d'adolescence

et à la violence inouïe et sans limité exercées par ceux-ci lorsque l'individu n'est pas conforme au « code » établi.

Car, à l'image d'Ephi et de Maria, notre Queen Kong est une héroïne.

Une guerrière.

Elle non plus, ne sera pas une victime consentante.

Et elle aussi a décidé de prendre les armes,

de nous confier ses aventures

et nous parler de son combat.

Pour nous offrir au final un sacré hymne à la liberté

et un formidable plaidoyer féministe.

 

Il y a des choses essentielles n'est-ce pas ?

Et prioritaires.

Notre repos attendra donc.

Aussi mérité soit-il.

 

Et il y a aussi le plaisir d'être là,

au Poche.

De défendre ce texte-là,

à cet endroit-là !

Ce qui prend tout son sens.

Et ce plaisir-là,

non plus,

n'est pas anecdotique.

 

J'ai deux filles et un fils à qui je dédie cette trilogie.

Qui sont ce pourquoi je suis toujours là artistiquement

et qui sont ma source principale d'inspiration.

Avec toute ma bienveillance et mon amour inconditionnel de père.

C'est un peu, comme on dit, ma pierre à l'édifice.

On fait (tout) ce qu'on peut...

Georges Lini,

Metteur en scène et directeur artistique de la Compagnie Belle de Nuit

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