LES 12 COMMANDEMENTS
Ça c’est chouette ! Et ça l'est d’autant plus que du 13 septembre au 22 octobre, Olivier Wiame nous régale avec une exposition de gravures inspirées de nos deux premiers spectacles de saison, Shahada et Je Ne Haïrai Pas.
L’an passé, vous aviez été nombreux à apprécier ses portraits d’animaux qui plongeaient leurs regards dans le nôtre, spectateurs de nos paradoxes, au lendemain de la crise sanitaire.
De la même façon que pour son travail de graphiste - qui a façonné l’image du Poche à coup d’affiches cultes que vous nous réclamez souvent ! – et de scénographe, Olivier Wiame examine notre société avec intelligence et ne perd jamais une occasion pour en révéler les incongruités.
Quelle chance on a !
Découvrez ci-dessous sa note d’intention, et préparez-vous à être conquis …
C’est une réflexion sur le radicalisme, le fanatisme religieux et de la violence qui en découle, thème abordé par la pièce « Shahada », qui est à l’origine de ce travail et à cela s’ajoutait le constat d’une actualité un peu sombre, guerres, climat etc.
Alors une question s’imposait : Comment en est-on arrivés là ?
On avait pourtant des règles morales, des lois, on disposait entre autre, des fameux « Dix commandements » !
Alors dix commandements inutiles? Et, au fait, pourquoi dix ? Pourquoi-pas douze ? Dix plus deux gratuits ! Plus fort que … Cecil B. DeMille !
NB : Sept des dix commandements comprennent « ne pas » ce qui est assez révélateur du niveau d’empathie et de confiance en l’être humain
Si au moins, ces règles de vie, formulées de manière péremptoire depuis … , avaient eu une quelconque influence sur l’histoire de l’humanité mais il est légitime d’en douter.
Toutes ces injonctions culpabilisantes, ces « commandements » ne pourrait-on se les réapproprier, les revisiter comme le fait Izzedin Abuelaish avec « Je ne haïrai pas »? Mais cette fois ci mettons-y un peu plus de bienveillance, d’humour et pourquoi pas un brin d’absurde.
La technique utilisée est de la gravure sur panneaux de « Triplex », un bois bon marché que l’on utilise dans la construction des décors, bois déjà passé par la scène et qui est ici recyclé pour lui donner une « nouvelle vie ».
L’iconographie de ces commandements, sortes « d’ex-voto » athées, est inspirée par une affection toute particulière pour l’imagerie populaire (Masereel, Posada…)
Olivier Wiame