Salut à Philippe Hensmans
Amnesty International Belgique francophone

Après 35 années à la tête d’Amnesty International Belgique, Philippe Hensmans passe le flambeau. Allergique aux « oraisons funèbres » Philippe, au naturel profondément optimiste, a eu la bonne idée de leur donner la forme d’une tournée de conférence de sens. En toute logique celle-ci passe par Le Poche.
« Sommes-nous encore humains ? »

En guise d’hommage à une collaboration Amnesty/Poche de plus de vingt années autour des droits humains nous ressortons cette super vidéo, exemple parfait de la conjugaison de nos efforts communs pour toujours pousser le public à réagir et à réfléchir.

Vous y verrez les formidables spectateurs du Poche, pris en flagrant délit d’indignation face à l’atteinte d’un de nos droits fondamentaux lors d’un happening organisé à l’occasion d’une représentation des Monologues Voilés pour la Campagne Amnesty « wake up, humans ! ».
De faux agents remettaient en cause le droit à la liberté d’expression en simulant l’interdiction de jouer la pièce ce soir-là…

Nous souhaitons le meilleur à Philippe pour la suite (plus de temps pour des sorties théâtre ?)

Le spectacle comme un outil de sensibilisation est un objet de discussion d’une formidable efficacité. C’est pourquoi nous continuerons bien sûr auprès d’Amnesty, et du monde associatif en général, à garder une fenêtre vigilante et ouverte sur le monde, à rester connectés à l’engagement citoyen, aux idées courageuses, contagieuses et généreuses …

Voici quelques exemples de nos collaborations qui ont pris la forme de rencontre-débat, d’animations scolaires ou de dossiers pédagogiques autour de nos spectacles :

Violence and Son provoqua de nombreux débats enflammés autour du consentement et les violences intrafamiliales.

Lors de notre Village de la contestation (à l’occasion des 50 ans de mai 68) nous invitions entre autre, des lanceurs d’alerte et différentes associations amies.

Nous avons d’ailleurs en notre possession une interview mémorable de Alexis Deswaef (encore président de la Ligue des droits de l’Homme à ce moment-là) et Philippe Hensmans qui nous racontent leurs mouvements contestataire et leurs icônes de la contestation :

Allah n’est pas obligé, ce texte sur les enfants-soldats fût l’occasion de dénoncer les violations particulièrement graves des droits de l’enfant enrôlés de force dans la guerre au moment où Amnesty lançait une campagne de lutte contre l’impunité en R.D.C. au niveau internationale.

Une Histoire vrai, nous racontait l’histoire d’un retardé mental condamné à mort aux USA et permettait de faire réfléchir les jeunes sur les buts de la justice ;

Illégitime défense : nous osions briser le silence qui plane autour de la violence conjugale ;

Hannah et Hanna : racontait la rencontre d’une jeune anglaise sympathisante de l’extrême droite locale avec une réfugiée kosovare;

La Femme Fantôme : poignant soliloque d’une jeune journaliste africaine en quête d’asile politique en Angleterre ;

Le Festival Premières Rencontres 2005, de jeunes comédiens tchétchènes, palestiniens et kurdes rejoignait la cinquantaine de jeunes acteurs issus de nos écoles d’art dramatique pour soulever une interrogation sur le Théâtre en résistance;

Le spectacle L’Ile, interprété par deux comédiens rwandais et congolais, nous a permis, avant le départ du spectacle en tournée en R.D.C., au Burundi et au Rwanda de susciter un débat sur la fraternité et sur le combat initial mené par Amnesty International : les libertés d’opinions ;

Mythe, propagande et désastre dans l’Allemagne nazie et dans l’Amérique contemporaine, mettait en abîme le Patriot Act de Bush et posait la question de l’attaque des droits démocratiques opérée par son administration ; …