EXPOSITION. QUID NOVI ?
EXPOSITION.
QUID NOVI ?
OLIVIER WIAME : GRAVURES MONOTYPES / DESSINS
Constamment sur nos écrans ces images de destructions, ces images de ruines, de guerres, d’immeubles effondrés, amas de béton, de métal et de vies pulvérisées. Elles sont devenues la toile de fond de notre époque et nous sommes là à les « contempler » avec, parfois, un sentiment d’impuissance, avec l’impression que nous n’avons plus d’influence sur le destin du monde, sur notre destin.
« Comme un miroir, les ruines renvoient l’image de ceux qui les regardent entre le souvenir de ce qui fut et l’espoir de ce qui sera, l’être y contemple l’image familière du temps, son double. » (Michel Makarius)
Ces images de destructions provoquées par les guerres ou le dérèglement climatique semblent nous plonger dans un état de sidération, pourtant, de l’Acropole à Gaza, des temples d’Angkor à Kharkiv, de Pompéi à Mossoul, notre histoire s’est bâtie sur des ruines.
Si certaines ruines font partie aujourd’hui d’un patrimoine historique (Grèce, Egypte…) drainant des millions de touristes, paradoxalement, d’autres ne sont pour nous que des « restes encombrants » au destin problématique. Ces ruines évoquent une perte irrémédiable et choquent le public aussi longtemps qu’elles rappellent l’événement qui les a provoquées.
« Les ruines nous murmurent quelque chose qui va bien au-delà de notre condition de mortels. Elles figurent implicitement l’effacement du point vers lequel convergeait la marche de l’Histoire. » (Michel Makarius)
Alors comment perpétuer le souvenir du désastre ? Comment donner corps aux stigmates du présent ? Puisque, paraît-il, il revient aux artistes de nourrir le soupçon du versant obscur de la nature humaine, je vous laisse ici spectateur-ice avec mes impressions sur papier.
« Alors s'assit sur un monde en ruines une jeunesse soucieuse. »
(Alfred de Musset. La Confession d'un enfant du siècle.)
Olivier Wiame
Pour plus d’informations : wiame.olivier@skynet.be
Vernissage en présence de l'artiste le mardi 6 février à 18h30.