ON EST PAS SORTI.E.S DU POCHE
La justice restauratrice : se faire justice soi-même…et pour les autres.
Dans La Sœur de Jésus-Christ, Maria imagine se faire justice elle-même.
Au Poche, ça nous a intrigué. User à son tour de la violence, c’est témoigner d’une impossibilité de faire autrement. Et pour cause : deux Belges sur trois ont été victimes de violences sexuelles au cours de leur vie. Seul.e.s 4% des victimes ont été voir la police… et 53% des plaintes sont classées sans suite. Sachant cela, est-ce que comme la procession qui s’organise derrière elle, on lui crie « fais-le ! » ou « ne le fais-pas ! » ?
Que faire des auteurs de violence ?
La prison est-elle la seule option ?
Et surtout : comment réparer ?
Le mardi 5 novembre à l’issue du spectacle, on vous propose d’en discuter avec :
- L’ASBL Mediante, un service agissant depuis plus de vingt ans en Fédération Wallonie-Bruxelles, œuvrant dans le champ de la justice restauratrice par la mise en place d’espace de communication entre victime et auteur d’infraction pénale ainsi que leurs proches.
- Isabelle Seret, intervenante en sociologie clinique et formée en victimologie appliquée. Elle accompagne des personnes victimes et des auteurs de violence intrafamiliale. Sa vision de la justice restauratrice ? Elle met l'humain au centre des échanges.
- Nicolas Cohen, avocat et membre de l’Observatoire international des prisons et du Comité T (Comité de vigilance en matière de lutte contre le terrorisme). Il considère que la justice restauratrice contribue à chercher la paix ailleurs que dans le pur résultat judiciaire.
- Graziella Fourez, juriste et docteur en sciences juridiques, membre de la Commission de surveillance de la prison de St-Gilles et gérante de l’asbl Restore. Pour elle, la justice restauratrice permet d’offrir une réponse adaptée aux besoins des victimes et de la vie en société.