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1966 à 2016 : 50 ans

Créé en 1951 à la chaussée d’Ixelles par Roger Domani, expulsé de son lieu au début des sixties pour laisser place à une galerie commerçante, hébergé quelques temps dans la petite salle du Théâtre National de Jacques Huisman on a bien cru le Poche mort et enterré.

C’était sans compter sur la pugnacité et la détermination de Roger Domani et Roland Mahauden. Ils se sont rencontrés au Congo, ils en reviennent après un périple en brousse de plus de 15.000 kms pour la sélection des danseurs et musiciens du “ Ballet National Folklorique du Congo” qui vient de représenter le Congo au “1er Festival Mondial des Arts Nègres” à Dakar en avril 66. De retour à Bruxelles, ils vont ressusciter le Poche.

La mère de Mahauden gère le “Chalet du Gymnase” une taverne et une patinoire au cœur du Bois de la Cambre. A l’arrière de l’établissement un hangar abrite des pistes de pétanque. En un temps record et avec des moyens plus que limités le Poche renaît de ses cendres sur la terre battue. 

Mahauden, Domani (ici en terrassiers) et les artistes qu’ils ont convoqués mettent la main à la pâte pour aménager un théâtre de 230 places ... Le théâtre, construit autour d’un âtre et d’un bar, est fantastiquement chaleureux, la programmation de Domani réussit la gageure d’être pointue et rassembleuse. Domani, puis Mahauden qui lui succédera à la direction du lieu, révèlent une série d’auteurs, de metteurs en scène, de comédiens et adoptent des choix souvent visionnaires. Des choix parfois très en avance sur leur époque: « certaines fois, on a  tort d’avoir raison trop tôt, confessait Domani »

Le théâtre, tel qu’on le connaît aujourd’hui, sera, lui, reconstruit en 1998.

Le Poche fêtera ses 50 ans au Bois le 17 septembre prochain, dès 17h. Autour de la rétrospective photographique de cette traversée du demi-siècle, nous vous proposons d’assister à la projection de films documentaires, à la lecture-spectacle de Délestage, un texte que nous avons commandé pour l’occasion à David-Minor Ilunga, un jeune dramaturge congolais dont, le rire, dit-on, est « celui d’une hyène qui va passer à table ».

Et dans la foulée, ce 17 septembre sera également le cadre d’une de ces fêtes dont nous avons le secret.

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