Résumé
PROLONGATIONS: du 28/01 > 2/02: à la Vénerie / Espace Delvaux - rue Gratès, 3 (Place Keym) 1170 Watermael-Boitsfort
«Ma mère, si elle ne va pas au paradis, c’est que le paradis n’existe pas.»
Dieu le Père est le nouvel opus de la vie de Roda. On se souvient de l’énorme succès qu’il fit au Poche avec son On the Road… A (prix de la critique 2016), dans lequel il évoquait ses racines et concluait à la nécessité d’être de quelque part ; lui qui est né au Maroc, a grandi en Guinée, a la nationalité belge, et se revendiquait d’une gueule d’Italien pour faciliter ses sorties en boîte.
Dans Dieu le Père, Roda pèle une nouvelle couche de (sa vie d’) oignon. Dans ce nouveau spectacle, Roda part enfin à la recherche de ce père absent et fantasmé qu’il finit par rejoindre. J’ai essayé de garder contact avec lui au téléphone. Dans les meilleurs jours, on atteignait les 30 secondes. Notre record c’est 1 minute 10. C’est parce qu’il y avait un problème de réseau. On a passé 25 secondes à dire « Allo ? Tu m’entends ? ».
Il évoque sa mère avec une grande honnêteté et sans fausse pudeur ; le repli religieux qu’elle fit et le salon de beauté qu’elle créa dans le même temps : l’institut Makki, banc solaire et pédicure- qui fit sa fortune….
Pour ce faire, Roda en appelle à Dieu, avec lequel, il forme, sa mère et lui, un trio infernal. Son père est absent, Allah, lui, est omniprésent. Avec Dieu, il négocie tant le bonheur des siens que l’achat de nouvelles baskets. Avec Lui, il se permet une conversation honnête sans parti pris. Quoique…
La profondeur de ce nouveau texte, son humour, la sincérité de la démarche de Roda, nous ont poussé à assurer la création de Dieu le Père, cette fois dans la mise en scène de Pietro Pizzuti.
DUREE DU SPECTACLE : 1h20
AUTOUR DU SPECTACLE: Mercredi 15 janvier à l'issue de la représentation: Rencontre « Féminisme et islam, un oxymore ? »
Avec: Malika Hamidi (Docteure en sociologie et auteure), Eva M. Jiménez (Collectif féministe Kahina) et Djemila Benhabib (Militante féministe et laïque). Modération assurée par: Maryam Benayad (journaliste
Visuels
Production
De et avec Roda Fawaz | Mise en scène Pietro Pizzuti | Scénographie Olivier Wiame | Lumières Xavier Lauwers | Son Marc Doutrepont | Regard amical Eric De Staercke I Acting et mouvement Yorgos Karamalegos (Physical Lab) I Costumes Carine Duarte | Assistante Costumière Cathie Peraux I Troisième oeil Thierry Junod l Voix off Daniela Bisconti
Une coproduction du Théâtre de Poche et de la Coop. Réalisé avec l’aide de la Fédération Wallonie - Bruxelles – Service du Théâtre . Avec le soutien de Shelterprod, Taxshelter.be, ING, Tax-Shelter du gouvernement fédéral belge et de la Commission communautaire française.
Le 5 février 2020 au Festival Paroles d'Hommes à Herve